Qu'est ce que le Staking ?

Le staking est une méthode qui permet de bloquer (ou “staker”) ses cryptomonnaies pour participer à la sécurité d’un réseau blockchain et, en échange, recevoir des récompenses. C’est une alternative écologique au minage, utilisée par les blockchains fonctionnant selon le mécanisme de Proof of Stake (PoS) — comme Ethereum, Cardano, Solana ou Polkadot.

Le principe du staking

Le Proof of Stake remplace les puissants calculs informatiques du minage par un système de participation. Les utilisateurs verrouillent une partie de leurs cryptos pour devenir des validateurs du réseau. Ces validateurs sont sélectionnés de manière aléatoire pour vérifier les transactions et créer de nouveaux blocs. En contrepartie de leur contribution, ils reçoivent des récompenses sous forme de tokens — généralement équivalentes à un rendement annuel (APY) variant de 3 % à 10 %, selon la blockchain et la durée de blocage.

Les différentes formes de staking

Staking direct : vous déléguez vos cryptos à un validateur via votre propre portefeuille (ex. : Ledger, Keplr, Phantom).
Staking via exchange : plateformes comme Binance, Kraken ou Coinbase proposent du staking “simplifié”.
Liquid staking : via des protocoles comme Lido ou Rocket Pool, vous stakez tout en recevant un token liquide représentant vos fonds stakés (ex. : stETH).

Les avantages du staking

Revenus passifs : vos cryptos génèrent un rendement régulier.
Soutien au réseau : vous participez activement à la décentralisation et à la sécurité.
Simplicité : la plupart des wallets et plateformes proposent des interfaces accessibles.

Les risques et limites

Blocage temporaire des fonds pendant la période de staking.
Volatilité du marché : si la valeur de la crypto baisse, la récompense peut être compensée par la perte en capital.
Risque de “slashing” : un validateur malveillant ou inactif peut entraîner une pénalité sur les fonds stakés.
Réglementation : certaines plateformes ont restreint leurs offres de staking à cause de la pression des régulateurs.

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Les récompenses de staking (classique ou liquid staking) sont imposables dans la catégorie des BNC (article 92 CGI).
Sous le seuil micro-BNC de 77 700 €, appliquez l’abattement forfaitaire de 34 % puis déclarez le revenu sur 2042-C PRO.
Au régime réel, déduisez les charges (commissions de validateurs, frais de réseau, outils).
La valeur à retenir est celle du token le jour où la récompense est créditée — même si une période d’unbonding s’applique.

Les plus-values réalisées lors de la cession des tokens issus du staking relèvent ensuite de l’article 150 VH bis (PFU 30 % par défaut). Les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent, et une activité très régulière peut déclencher des cotisations sociales URSSAF.

Comptabilisation en société

Les jetons stakés restent inscrits à l’actif : immobilisations incorporelles (2087) pour une détention stratégique ou stocks (371) pour le négoce.
Les récompenses perçues sont valorisées à la juste valeur au jour de distribution et comptabilisées en produits de gestion (758) ou produits financiers (768).
Les commissions de validateurs et frais réseau s’enregistrent en charges externes (628).
Les pénalités de slashing constituent des charges exceptionnelles (671) ou de gestion (658) selon leur nature.
En clôture, comptabilisez les produits à recevoir (418/768) si la rémunération est capitalisée en continu et réalisez les tests de dépréciation (2907 ou 391).

Bonnes pratiques

Exporter les rapports de validateurs (epochs, hash) pour prouver la date de perception.
Séparer les wallets opérationnels, de staking et de trésorerie.
Documenter la méthode de valorisation EUR (oracle, exchange régulé).
Suivre la mise en œuvre de MiCA : certaines offres de staking devront passer par des prestataires PSAN, ce qui impactera la documentation fournie.

Le staking reste une stratégie efficace pour générer un revenu passif, à condition de maîtriser ses risques, sa fiscalité et sa comptabilité. ComptaCrypto automatise ce suivi pour sécuriser vos obligations.